Une ch'tite histoire :)
Pendant que Théophile était en train de s’habiller lentement comme à son habitude avant de partir à l’école, ses chaussettes enroulées sur son lit attendaient patiemment qu’il daigne bien s’activer pour les enfiler.
Mais voilà, à trop attendre, les chaussettes bondirent hors du lit pour aller par terre.Théophile surpris s’écria : « Oh ! Mes chaussettes ! Elles sont vivantes ! » Il resta bouche bée, les yeux grands ouverts… les chaussettes elles, profitèrent de ce qu'il fut ébahi pour se dérouler, se séparer, s’aplatir en s’étirant, et glisser rapidement par le dessous de la porte…. Théophile appela son père et lui raconta ce qui lui était arrivé. Ni une ni deux le papa dévala l’escalier, son fils à ses trousses, à la recherche des chaussettes fugueuses. Elles étaient déjà rendues loin, si loin qu’ils ne les virent plus…ils décidèrent alors de les poursuivre afin de les ramener ou au mieux, savoir où elles se dirigeaient. Alors ils coururent, encore et encore sans jamais pouvoir les rattraper jusqu’au moment où ils arrivèrent près de la mer…. Combien donc avaient-ils fait de kilomètres pour se retrouver sur la plage ? Mais c’est sans importance, car le principal, c’est qu’ils aient retrouvé ces maudites chaussettes !
Elles s’étaient allongées sur la plage ! Tranquilles, détendues, l’une et l’autre se faisant la conversation…. Et patati, et patata, elles faisaient comme si Théophile et son papa n’étaient pas là ! Ce dernier avait l’impression d’avoir la berlue. Il s’approcha d’elles, intrigué et leur demanda : « Eh bien alors les chaussettes, qu’est ce qui vous arrive ? Pourquoi prendre la fuite si rapidement ? » Et Théophile de rajouter « eh bé alors mes ptites chaussettes vous n'aimez pas mes pieds ? »
« Mais non » dirent-elles «ce n’est pas ça ! Mais y’en a marre d’être serrées par des pieds tous les jours, passer des journées renfermées dans des chaussures, se geler l’hiver, être mouillées en automne, même la nuit pour certains on nous garde au lit ! Et en plus quand il fait beau personne ne se sert de nous ! On nous range dans une armoire, et on nous oublie ! Au meilleur moment quand il y a du soleil on nous renferme ! stop ! Nous on fait la grève des chaussettes ! On a décidé de venir s’aérer et prendre un bain de pieds ! Na ! »... Stupéfaits Théophile et son père se regardèrent…
Plutôt que de froisser les chaussettes ils décidèrent de s’installer à côté d’elles et attendre qu’elles veuillent bien rentrer avec eux. Mais les deux coquines prenaient leur temps. Elles firent des mots croisés, s’offrirent les galettes que Théophile avait cachées sous son matelas et qu’elles avaient chipées, prirent également un sirop de grenadine préparé la veille en cachette, et puis elle décidèrent au bout d’un certain temps, d’aller dans l’eau…. « Ah ! ! ! ! Que c’est froid ! Ah ! ! ! ! Et puis c’est mouillé ! ! !» Dirent-elles…Elles n’ont pas eu l’occasion d’en dire plus, car une vague arriva et les submergea ! Les voilà engouffrées dans l’eau, emportées par les vagues, en train de couler au fond de l’océan…. ! Théophile paniqua de voir ses chaussettes partir ainsi au rythme du courant…. Il était très triste car même si ces chaussettes là étaient un peu spéciales, il les adorait…
Son père vint à sa rencontre, scruta l’océan sans pour autant y voir une trace de chaussette dans l’eau.
Il prit alors son fils dans les bras et le consola en lui disant «je t’achèterai cent paires bien mieux qu’elles ! Promis ! »…Théophile lui, se demandait ce qu’il ferait de 100 paires de chaussettes, surtout si elles se mettaient à prendre la poudre d’escampette à tout bout de champ, et qu’il serait obligé de courir derrière constamment avec une épuisette pour pouvoir les mettre au bout des pieds…
« Hé ! Aidez-nous ! » Théophile et son père se retournèrent…c’était les chaussettes ! Elles avaient coulé mais étaient néanmoins remontées à la surface ! Et les voilà qui glissaient maintenant sur le sable humide en direction de leurs serviettes posées au soleil. Mais très très lentement car elles étaient imbibées d’eau et de sel. Théophile et son père accoururent jusqu’aux chaussettes afin de leur apporter leur soutien…. « Nous avons été aidées par des poissons ! » Expliquèrent-elles. Théophile regarda son père en lui disant : «elles sont complètement folles ces chaussettes ?!».
Les chaussettes, elles, faisaient moins les malignes et étaient en même temps gênées et joyeuses de s’en sortir sans trop de bobos. Théophile s’abaissa, en prit une, la tordit pour l’essorer et la détendre, et fit le même sort à l’autre….ils rentrèrent tous ensemble, réconciliés, les chaussettes assèchées.
A partir de ce jour là, Théophile fit très attention à ses chaussettes… il ne les portait que deux jours au grand maximum, les aérait pour qu’elles soient bien, les lavait régulièrement, leur fit des grenadines, les emmena l’été à la plage et partageait avec elles les gâteaux secs qu’il stockait sous son matelas.
Elles finirent usées et trouées, mais jamais pareilles chaussettes n’eurent aussi belle vie.
Kiss :)!
Ecrit par LSR, le Vendredi 9 Janvier 2004, 14:49 dans la rubrique "".
Commentaires
Nyme
10-01-04 à 00:47
Sympathique histoire que tu nous as compte là.
Kiss Soeurette que j'aime très fort et qui me manque.
:)
Abyssia
14-01-04 à 19:48
:o) oui, simpathique histoire... Bisous Ps : Rien à voir avec l'article, mais c'est quoi la chanson sur ton joueb? Je l'adore... Abyssia
Re:
LSR
19-01-04 à 16:29
Hello:),merci à toi !
La chanson est "Only Time " d'Enya ;)! ,oui effectivement fort jolie!
Au plaisir ;) kiss!